© Assaf Matarasso
The volunteered slaves
Le nom de leur groupe, The Volunteered Slaves, emprunté au multi-instrumentiste de jazz noir américain Roland Kirk, se veut métaphore de la liberté pour ses créateurs, Olivier Temime et Emmanuel Duprey. La maison de disques de Kirk ne lui imposait pas les reprises de tubes interprétés par des Blancs, il se disait « esclave volontaire ». Ils explorent les voies de toutes les musiques, qu’elles soient africaine, caraïbe, disco, funk, électro… Sur scène, ces enfants du groove et du beat — rejoints par Emmanuel Bex, Akim Bournane et Julien Charlet — basculent dans une transe, une ivresse même, qui réjouit les sens, les corps qui n’en demandaient pas tant pour trouver le chemin de la guérison et, qui sait, de la rédemption peut-être…
"Le collectif illuminé de jazz protéiforme trempe son groove dans le hip hop et l'electro sur un quatrième album jubilatoire.
Depuis près de 15 ans le combo de surdoués The Volunteered Slaves nous entraîne dans son cocktail incandescent de jazz, de funk, de musiques pop et afro. Quatre ans après The Day After , la formation revient avec Ripcord, un album toujours aussi groove mais plus vocal avec la présence de quatre jeunes chanteuses hip-hop (Indy Eka, Mafé, Kiala Ogawa et Raphaela Cupidin) et du slameur Allonymous vu aux côtés de Walk men, Dafonk, The Afrorockerz ou Doctor L. Toujours en quête du "son qui danse", le collectif a aussi invité l'organiste Emmanuel Bex et le bassiste Geraud Portal.
Le groupe, qui tire son nom d'un thème de Roland Kirk Volunteered slavery, nous embarque une fois encore dans un voyage sonore festif et métisse où l'on chante en anglais, Créole, en japonais comme en arabe. Après avoir dynamité Rock it d’Herbie Hancock ou Don’t Stop ‘Till You Get Enough de Michael Jackson dans son précédent album, The Volunteered Slaves rapporte ici des versions spatiales d'Us and Them des Pink Floyd, de God Only Knows des Beach Boys ou encore de Video Killed The Radio Star des Buggles. Des orchestrations parfaitement ciselées, des rythmiques funk étourdissantes, une poésie militante et des titres originaux au sommet (Kahina, Watersplash ou The Gambler); ce nouvel opus est une invitation à la rêverie autant qu'à la danse.
Guillaume Schnee - Fip Radio